Chaque année en France, 60000 hectares de terres cultivables sont grignotées par les villes, les centres commerciaux, les routes et autres projets industriels.

Tandis que la destruction des habitats naturels et les pesticides sont les premières causes de diminution des populations animales, cette chute de la biodiversité renforce le problème : sans les insectes et autres auxiliaires de culture, la terre devient stérile, impénétrable à toute racine. La population de lombrics, le plus précieux artisan de nos sols, est décimée à 80 %.

Les terres s’épuisent, l’agriculture industrielle ne parvient plus à maintenir les mêmes rendements, et la situation est rendue plus compliquée encore par le dérèglement climatique.

Les paysans qui savent prendre soin des sols sont trop peu nombreux !

Alors que nos villes s’étendent, elles sont de plus en plus fragiles, dépendantes d’une logistique invraisemblable pour nourrir leurs habitant·e·s.

Pour toutes ces raisons, il est urgent de reverdir nos villes, de cultiver partout où le peut, pour nous nourrir ainsi que nos enfants, reconstruire des écosystèmes.

Le 17 avril, journée internationale des luttes paysannes, des rebelles ont effectué des plantations sauvages dans Paris, remplaçant béton et mégots par de la terre vivante et des semences, lançant des bombes à graines partout où il y avait une chance que cela prenne, sensibilisant les passants. Nous vous invitons à reproduire ce genre d’action partout où vous le pouvez !

Cette action était menée dans le cadre de la Journée internationale des luttes paysannes initiée par Via Campesina.

Dans le monde, les paysan·ne·s sont particulièrement touché·e·s par la catastrophe écologique. Pourtant, elles et ils détiennent les solutions pour nourrir les êtres humains tout en préservant tout le monde vivant.

Le chaos climatique et la perte de biodiversité mettent gravement en danger la sécurité alimentaire et risquent d’entraîner de sérieuses pénuries de nourriture.

Ce sont les plus faibles, les plus pauvres, les habitant·e·s des pays du Sud qui en pâtiront le plus.

Rebellons-nous contre ce modèle agricole injuste et toxique, soutenons le monde paysan !