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Le mouvement Extinction Rebellion est aussi divers et riche que les rebelles qui y participent. Cet est espace « Parole de rebelles » est ouvert à toutes les contributions personnelles ponctuelles. Les avis exprimés ici par les rebelles sont personnels et n'engagent que leurs auteur·e·s et pas le mouvement Extinction Rebellion dans son ensemble (France et International).

Jeudi 1er avril 2021, Extinction Rebellion s’est coordonné mondialement pour mettre sur le devant de la scène les agissements de la Finance en défaveur du Vivant, participant à l’accélération du réchauffement climatique. Quand eux mettent en marche la planche à billets, nous leur savonnons. Symboliquement.

À Paris, l’action « Poison d’avril » a pris tout le monde de court. Goguenard, quand l’on pense que le temps long pour lequel nous luttons, pour qu’enfin il imprègne les esprits des dirigeants de toute sorte, n’existe pas.

Les festivités non-violentes commencées, les uniformes ont débarqué. En bas, nos rebelles nassés puis soulevés, emmenés, contrôlés. En haut, nos rebelles détachés, descendus puis emmenés, enfermés.

Ma première garde à vue. Une expérience de 20 heures qui laisse le temps de dresser parallèles et incohérences. C’est mise en cellule que les miennes ont frémi…

Moi, en garde à vue pour avoir participé à la dénonciation d’un système corrompu, shooté au profit, qui participe largement à la destruction du Vivant. Extraction des ressources, asservissement des populations locales, le tout dans un cadre géopolitique où l’argent gouverne.

Moi, en garde à vue, fouillée, palpée, signalée, isolée, sans distinction d’acte ou de cause.

En garde à vue mais de quoi, de qui ? D’un système oppresseur qui devrait revoir où et comment son regard se pose.

Nous, condamnés, en prise par la justice quand l’injustice fait loi. Nous, condamnés pour des actes si insignifiants en comparaison de la destruction massive qu’opère l’institution visée. Des actes et des intentions incompris, quand pendant ce temps, ces mêmes citoyen.ne.s gardien.ne.s de l’ordre subissent le même sort universel que nous, militant.e.s et activistes.

La garde à vue, un traitement basé sur un cadre légal national qui ne se positionne plus sur la bonne grille de lecture. Des lignes si académiques et intouchables, ancrées dans un monde qui évolue vite, creuse les inégalités, floute non-violence et violence.

Nous avons payé le prix fort pour ces infâmes qui se gardent bien d’être punis sur la place publique. Cette place où la Démocratie est enterrée. Mais son corps est encore chaud. Militant.e.s, activistes, concerné.e.s, VOUS gardons à vue.

Un jour viendra où le Droit International du Vivant banalisera nos actes et condamnera les vôtres.

Nous, en garde à vue sous les projecteurs d’un système étriqué.

Vous, en garde à vue sous nos yeux, corps et esprits révoltés.

Lien vers l’article de l’action “Poison d’Avril”

Photo : Kim Iteman



L’urgence est là, maintenant.

Parce que chaque dixième de degré compte, parce que chaque espèce disparue compte, chaque minute compte, nous appelons à la rébellion. Contre l’inaction de celles et ceux qui nous gouvernent, qui ne réagissent pas à la hauteur de l’urgence climatique et des catastrophes en cours, la révolte est notre droit le plus sacré, et notre devoir le plus indispensable.

Rebellons-nous.
Seuls nous ne pouvons rien. Ensemble nous pouvons tout !


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